Le magazine Heb’di, lanceur d’alerte alsacien, est revenu sur le dossier 4C Promotion, le promoteur immobilier Laurent Ott présenté sur le site Balance ton Bricolo.
Le journaliste Thierry Hans résume le déroulé du tragique projet de construction de deux immeubles à Brumath et Eckwersheim entamé il y a près de quatre ans par l’entreprise de promotion immobilière de Laurent Ott, 4C Promotion.
Aujourd’hui, la société est en liquidation judiciaire, laissant les acquéreurs et les artisans sur le carreau.
Un projet de construction qui vire au cauchemar
Le média précise tout d’abord que ces logements ont été vendus en VEFA (Vente en l’état futur d’achèvement). Le futur acquéreur verse un dépôt de garantie d’au moins 5 % de la valeur totale du bien et paie ensuite en échelonné, le solde étant réglé à la réception du bien.
Jusque là, rien de bien anormal.
Malheureusement, les complications se sont multipliées sur ce dossier : l’associé de Laurent Ott, Marc Pierre, quitte le navire en mars 2018 dénonçant le comportement de son président : « trop dépensier, salaire élevé, grosses voitures, sorties non justifiées… ». Suite à ce « divorce », les factures ne sont plus payées par 4C Promotion.
Les comportements malveillants de la part du promoteur s’accumulent : l’artisan Loïc Laeuffer accuse Laurent Ott de vol de matériel sur le chantier, les propriétaires sont forcés de signer des réceptions de biens non conformes…
Le comptable de la société qui est aussi l’un des propriétaires témoigne : « Depuis la prise de possession de l’appartement, il y a plus d’un an, j’ai mis en évidence de nombreuses malfaçons ». A lui d’ajouter : « Cette situation a impacté significativement ma vie professionnelle ».
Laurent Ott réfute l’ensemble de ces accusations et rejette la faute sur son ex-associé et l’architecte qui aurait fait une erreur de calcul de l’ordre de 160 000 € tandis que ce dernier indique ne jamais avoir reçu de demande de chiffrage.
Des actions en justice sont actuellement en cours pour pouvoir démêler la situation et apporter des éléments de réponse aux victimes de ce chantier.